Joli commentaire, lancé spontanément à la fin d’une séance,
par une cliente, Suzanne, 83 ans, devenue fidèle au shiatsu.
Les mots sont bienfaisants, et jamais innocents dans leur
choix, prononcés de surcroît par nos clients qui n’ont pas nécessairement
étudié la théorie et la technique du shiatsu.
Ces mots viennent vérifier et enrichir l’enseignement et la
pratique.
« Je me sens vivante partout ». C’est bien là le
cœur, l’essence du shiatsu. Quand l’énergie circule sans encombre, on se sent
bien, léger, joyeux. Vivant. J’aime
également employer le mot « pétillant », comme un bain de bulles,
mais qui viendrait de l’intérieur, de la source de vie en nous.
Se sentir vivant est autre chose que ressentir un certain
bien-être. C’est plus profond et plus fondamental. Le bien-être est passager.
Se sentir vivant implique que l’on s’est reconnecté à la source de vie et que
l’on a pu prendre conscience, dans l’instant présent, qu’elle est là à tout
moment. Le tout consistera à ne pas perdre cette conscience, ce lien, sous de
multiples préoccupations, ou par un excès de mental, d’émotions, qui toujours
nous déconnectent du corps.
Ce que l’on ne sait pas ou ne veut pas savoir, le corps le
sait. Il donne les signaux, et il a les clés de l’auto-guérison. Modestement,
nous, thérapeutes, aidons à rééquilibrer, et le corps reprend la direction des
opérations.
Belle récompense, un tel commentaire en fin de séance. Mais
la réponse n’est pas : j’ai bien
travaillé, ou j’ai fait ce qu’il fallait, mais « le shiatsu est
merveilleux ». Quand je reçois du bon feedback, j’ai l’habitude de
répondre cela : « ah mais, le shiatsu est un art merveilleux ».
Cela, on le constate au fil du temps. Et sa spécificité, qui est le toucher du
corps, permet bien de toucher l’Etre à tous ses niveaux, du plus concret au
plus subtil.
Autre chose : Suzanne, disais-je, est devenue fidèle au
shiatsu. Constatant que cela lui fait du bien, elle a choisi de revenir
régulièrement. C’est cette régularité aussi qui démultiplie l’effet du shiatsu.
Le corps s’habitue à recevoir et on va plus vite « au cœur » du
travail. Car travail il y a. On peut passer par toutes sortes d’états, parfois
désagréables, et ce n’est pas « bingo » à toutes les séances, comme
disait Maître Kawada. Mais le travail se fait, et le corps reçoit, met en
place.
Une autre cliente, devenue régulière elle aussi, Iroise, me
dit « j’aimerais retrouver la joie ». Bien sûr, la joie est là à tout
moment. La joie, associée à l’énergie du Cœur, ne pourra s’exprimer pleinement
que lorsque le Cœur – l’Empereur parmi les organes régnera - rayonnera de nouveau sur l’harmonie des
autres organes. Il y a beaucoup d’obstacles qui empêchent de ressentir la joie, la douleur bien sûr, la raideur, les
blocages, les préoccupations mentales,
les montagnes russes de nos émotions, la dissipation, le fait de ne pas être
ancré… Une fois que tout cela lâche, comme un barrage qui craque, l’énergie
peut jaillir librement, et ce jaillissement spontané est la joie. Alors, oui,
on se sent vivant partout, grâce au travail du shiatsu.
Ainsi, en nous reconstruisant, nous construisons le monde,
microcosme et macrocosme.
Et vous, collègues Shiatsushi ? Quelles sont les plus
belles réactions, riches d’enseignement, que vous ayez reçues à ce jour ?
Partagez-les en commentaire, car la joie se répand et est contagieuse.
Et vous qui avez reçu un shiatsu, de qui que ce soit, et avez ressenti certaines choses, n’hésitez
pas à les partager.