Monday 7 December 2020

Le parfum quantique du shiatsu


Il y a une petite centaine d’années, maintenant, plusieurs scientifiques de talent ont découvert les lois innovantes de l’infiniment petit et de l’infiniment bref. 

Ils s’appelaient Max Planck, Albert Einstein,  Niels Bohr, Louis de Broglie, Wolfgang Pauli, Erwin Schrödinger, Werner Heisenberg, Paul Dirac… 

La théorie quantique n’a jamais été mise en défaut sur le plan scientifique. En même temps, elle nous interpelle sur le plan métaphysique, car elle remet en question notre perception de l’Univers.

Il y a un peu plus de 80 ans apparaissait le mot ’shiatsu’ au Japon. Il s’agit d’une pratique aux multiples facettes qui, au départ du corps, atteint d’autres plans, émotionnels, psychologiques, spirituels, relationnels… Enraciné dans une conception orientale de l’Univers, le shiatsu emprunte à des horizons très divers, occidentaux ou orientaux, anciens ou modernes et réalise un syncrétisme à portée universelle.

A priori, aucun rapport entre les deux, à part l’époque d’émergence. Sauf qu’il y a des analogies frappantes, et vous savez comme il peut être éclairant de penser par analogies (les anciens Chinois n’ont pas fait autrement).

Et donc, quand je pratique le shiatsu, cela m’évoque parfois la quantique, et quand je lis sur la quantique, cela me fait parfois penser au shiatsu. Le filigrane de ce texte est ainsi une grande analogie.

Creusons un peu.

On n’y comprend rien, mais ça marche…  


Rassurez-vous, je n’ai aucune base scientifique et donc pas la prétention de comprendre ou d’expliquer la physique ou la mécanique quantique.

D’ailleurs, comme le précise Science & Vie d’octobre 2020, ‘la théorie quantique est uniquement un ensemble de règles mathématiques utilisées pour décrire le comportement de la matière’. Par conséquent, seuls les spécialistes maîtrisant ces calculs peuvent comprendre la théorie. Voilà du péremptoire.

Suivi toutefois d’un volte-face finalement bien oriental : peut-on utiliser une théorie que l’on ne comprend pas ? ‘Bizarrement, oui’, répond Science & Vie… car la théorie quantique est déjà utilisée dans de multiples applications (lasers, transistors, LED, smartphones, clés USB...) et même des ‘étrangetés’ peuvent être exploitées ‘sans que l’on comprenne exactement ni leur origine ni leur signification profonde’.

Bref, on ne sait pas pourquoi et comment ça marche, mais ça marche… En voilà déjà une belle, d’analogie. Car en shiatsu, on est un peu confronté à la même situation : on a beau essayer d’expliquer d’où cela vient et comment ça marche exactement… on n’y arrive pas bien, mais ça marche !

Serions-nous dans la même couche de la réalité ? Pour Ryokyu Endo, par exemple, les méridiens sont le courant d’énergie vitale, la Vie qui sous-tend le fonctionnement du corps. Nous voici en quelque sorte dans la trame (le monde sub-atomique, si on veut) et cela nous invite à abandonner toute tentative d’explication anatomique et toute spéculation sur la détection physique des méridiens : on ne trouvera rien. De même, les particules dont s’occupe la physique quantique sont invisibles pour la physique classique et ne répondent pas aux mêmes lois.

Les 7 grands principes de la quantique et le shiatsu

A l’heure actuelle, 7 grands principes ont été découverts, qui décrivent le comportement des objets du monde de l’infiniment petit. Exposons-les brièvement et voyons s’ils nous font connoter à des expériences connues en shiatsu.

1. La dualité onde-corpuscule : tout objet quantique peut se comporter à la fois comme une onde ou un corpuscule. L’observateur influence ce qu’il voit : soit l’onde, soit le corpuscule

2. L’incertitude : il n’est pas possible de connaître en même temps deux états d’une particule, par ex. sa vitesse (onde) et sa position (corpuscule)

Dans un article précédent, j’évoquais la (fausse) dualité entre les shiatsu dits ‘de points’ (tsubo) et ‘de méridiens’ (keiraku) et posais la question de savoir si cela ne dépendait pas plutôt de ce que l’on considère en premier.

Si on regarde l’onde, on ne voit pas la particule : keiraku shiatsu (des méridiens)

Si on regarde la particule, on ne voit pas l’onde : tsubo shiatsu (des points)

Dans la réalité, il y a les deux, un  indifférencié. Quand il n’y a pas d’observateur, il y a les deux… 

C’est la fameuse expérience de pensée du chat de Schrödinger. Tant qu’on n’ouvre pas la boîte, il est à la fois mort et vivant.

3. La superposition : un objet quantique peut être naturellement dans deux états à la fois en même temps : sens de rotation (spin up and down), fondamental et excité, ici ou ailleurs

Pour un esprit oriental, cela n’a rien étonnant. Pensons à YinYang. Il n’y a jamais exclusivement Yin et Yang, mais toujours YinYang, l’énergie est toujours les deux à la fois. Il y a mouvement vers l’un ou l’autre. Et dans le Yi Jing, quand on atteint le sommet du Yang, le Yin apparaît et inversement. Il n’y a pas d’état stable et figé de l’énergie (ou alors il y aurait justement comme un problème).

4. La décohérence : la mesure (ou l’observation) d’un objet en état de superposition conduit à sa décohérence. Ceci peut être déclenché par une infime variation de lumière, de champ magnétique, de température… Tout est en interconnexion et dès que l’observateur s’en mêle, on ne voit plus qu’un aspect. De plus, à chaque mesure, l’état observé peut être différent.

Cela me fait penser au diagnostic. L’énergie change sans cesse et donc, un diagnostic reflète l’instant où on le fait. Deux minutes après, si on refait le même sans aucune intervention, il ne sera normalement pas le même. C’est pourquoi le diagnostic donne une direction de départ et, par la suite, le traitement est le diagnostic.

5. Les quanta : il y a les fameux sauts quantiques, qui font qu’un objet peut passer brutalement d’un état à un autre, par paliers : les quanta.

Cela ressemble à la ‘photo d’avant’ et la ‘photo d’après’ la séance. Nous devrions photographier le visage de la personne qui rentre et qui sort, il n’est jamais le même. Il y a eu la séance entre les deux, mais on ne peut pas parler d’une progression linéaire, mesurable, avec des étapes bien déterminées et identifiables. Comme un saut quantique, donc.
 

6. L’intrication et la téléportation : deux objets liés se comportent comme un seul et même objet. Ainsi même à très grande distance, quand on modifie une particule, l’autre se modifie instantanément. C’est en quelque sorte l’abolition de l’espace-temps.

Je vous évoquerai cette étrange expérience que j’ai faite par deux fois. Pendant que je travaillais sur un endroit du corps, la personne ressentait  physiquement les mêmes pressions au même rythme de l’autre côté du corps, comme si quelqu’un d’invisible travaillait en même temps. On peut tenter d’expliquer de multiples façons… mais ça ressemble à de l’intrication, non ? 


7. L’effet tunnel (la fonction Josephson)
: un objet quantique se comportant comme une onde traverse un obstacle infranchissable (un effet passe-murailles).

Ni les vêtements ni le corps ne sont une barrière au travail énergétique. Nous n’envoyons pas d’ondes, évidemment, mais le toucher (matériel) va toucher en profondeur les niveaux d’énergie et la sensation de descendre dans le corps est fréquente.

Pas la peine de chercher à tout prix des ressemblances, mais avouons que travailler sur l’énergie ne suit pas les règles de la compréhension ordinaire du monde et que c’est sans doute la raison pour laquelle la science classique  est méfiante, parfois rejette ou condamne, malheureusement. La vision quantique de l’Univers est plus en affinité avec les pratiques énergétiques.

La perspective change complètement, en fait,  dès qu’on sort de la conception mécaniste de l’Univers (matière, cause/effet…) pour considérer l’angle informationnel, le flux d’informations permanent qui s’échange dans le corps et dans l’Univers entier.

Ou comme le dit l’excellent article de Martine Migaud, praticienne de Qi Gong au Canada, à propos des Méridiens Extraordinaires ; ‘l’ordinaire est nourri et conduit par l’extraordinaire’, ou encore ‘la matière même de notre être est un continuum qui va de l’individuel à l’universel’.

L’arrière-plan cosmologique nous détermine


On peut se demander pourquoi il est si compliqué en Occident de faire rentrer dans les mœurs des pratiques énergétiques ou une vision de l’Univers un peu plus ‘intégrative’, pourquoi il faut que nous nous séparions ainsi de la Nature et des autres êtres vivants.

Itsuo Tsuda qui, décidément,s’intéresse à tout et porte un regard japonais sur nos manies occidentales, en donne un bon résumé dans ‘Face à la science’, le 9ème tome de son ‘Ecole de la respiration’.

Il relève que la science occidentale est le produit de la cosmologie antique, dans notre cas, celle des Grecs. Hindous, Chinois et Japonais ont développé une autre cosmologie et ne sont pas arrivés à une ‘science’ au sens occidental.

Il y a effectivement plusieurs systèmes d’explication de l’Univers possibles selon le penseur qui a plus ou moins triomphé dans la philosophie à une époque donnée.

A ce sujet, il n’y a qu’à écouter les cours de philosophie de Michel Onfray qui nous parle des philosophes antiques dont la pensée a été écartée voire les œuvres détruites pour se rendre compte qu’on n’a pas gardé les plus ouverts, les plus perspicaces et les moins nuisibles comme modèles. La religion chrétienne n’a rien arrangé par la suite. L’histoire de la pensée occidentale est en majeure partie une série d’opportunités manquées (parfois juste de se taire) et le résultat est l’humanité contemporaine.

Scientifiquement, nous avons évolué (avec peine) du géocentrisme à l’héliocentrisme puis à la relativité. Si on veut : la Terre, puis le Ciel, puis on ne sait plus bien. Quand on s’est détaché de la métaphysique (l’influence de la religion chrétienne sur la science), deux approches scientifiques sont apparues :

  1. La déduction : on pose des axiomes, des principes évidents et on tente d’y faire rentrer l’Univers. La réalité, la pratique doit coller à la théorie. C’est Descartes et c’est français.

  2. L’induction : on observe les phénomènes pour arriver à des principes d’une portée universelle. On évacue ou ignore quelques contradictions ou imprécisions. C’est Newton et c’est anglais.

Jusqu’au début du XXème siècle, la physique de Newton était indiscutable. Si on reste à l’échelle humaine dans notre système solaire, elle peut effectivement nous suffire et nous a bien aidés. Mais dès qu’on va dans l’infiniment grand ou l’infiniment petit, d’autres lois apparaissent.

Depuis Einstein, ni la Terre ni le Soleil ne sont le centre de l’Univers, il y a autant de systèmes de référence que de positions de l’observateur, il n’y a en fait que des relations de mouvement réciproque entre deux points. Depuis les scientifiques quantiques, le monde n’est pas ce que nous voyons. La matière n’est pas ce truc solide que nous croyons. Et l’observateur est étroitement mêlé à ce qu’il voit. Mais peu importe, le monde a toujours été quantique… même avant que nous ne le découvrions.

Quantique le Ki, lui aussi 

Finalement, les pratiques énergétiques travaillent en grande partie avec et sur le Ki, concept indéfinissable. Mais c’est pareil : il y a toujours eu le Ki avant que nous le définissions. Quand on a lu les 9 livres de M. Tsuda, on ne peut toujours pas donner une définition du Ki, on a un champ de possibles basé sur l’expérience, le ressenti.

Citons-le, pour voir s’il n y’a pas là quelques analogies avec la quantique :

‘Le Ki n’est pas une idée obtenue suite à un effort intellectuel d’induction. Il est primaire. C’est ce qu’on sent antérieurement à toute réflexion. C’est ce qui nous fait agir et réagir, volontairement ou involontairement, consciemment ou inconsciemment.

Si le Ki était un phénomène quelconque, il n’y aurait aucun inconvénient grave à adopter un terme plutôt qu’un autre (magnétisme, radiation, vibration, émanation qui correspondent au Ki mais n’en couvrent pas tous les aspects). En adoptant un de ces mots ou plusieurs, je serais acculé à abandonner toutes possibilités de développement philosophique  que je voudrais entreprendre.  Le Ki n’appartient pas au système de pensée qui oppose le phénomène au noumène. Il peut agir sur les phénomènes. On peut le sentir ou pas du tout. On ne peut pas le démontrer objectivement. Si on le démontre, ce n’est plus du Ki.

Si le Ki flotte dans l’incertitude, il ne peut pas être l’objet de la science au sens XIXème. Mais bien  un défi à la science du XXème, à présent qu’on est acculé à accepter l’incertitude comme une vérité rigoureuse.  Le Ki transcende le cadre des phénomènes définis par l’espace et le temps.

Voilà qui fait penser à ‘ le Tao qui peut être nommé n’est pas le Tao’.

Ou encore, à Eckhart Tolle : ‘Le Ki est le lien entre le non-manifeste et le monde physique’.

Et, pour les Indiens, Pierre Feuga (in ‘Cinq visages de la déesse’) : ‘Tout, dans cet univers, depuis le moindre brin d’herbe jusqu’aux plus lointaines galaxies, est animé par Prânâ, l’Energie. Son omniprésence, sa puissance infinie rendent, sinon inutiles, du moins bien relatives les notions d’esprit et de matière.’

Et de rappeler la célèbre formule tantrique : ce qui est ici est là, ce qui n’est pas ici n’est nulle part. Non pas dans la seule perspective microcosme / macrocosme (analogie constitutive de l’homme et de l’univers), mais en tant que moyen et que puissance. Changer ici, c’est changer là, et revoici l’intrication quantique. 

Je n’influence pas, vous vous ferez votre propre idée sur le fait de savoir si, oui ou non, il y a des analogies entre le Ki et le niveau quantique de la réalité. 

Au long des mots ce délicieux parfum


Laissons maintenant de côté l’épistémologie et glanons des affirmations trouvées dans des articles sur la quantique :

  • Tout est lié, il n’y a pas  compétition mais association
  • Il n’y a plus de moi et d’autre
  • Mon regard crée l’univers que je vois
  • La quantique est une remise en question de lois censément infaillibles
  • La primauté est à l’expérience
  • Il n’y a plus de causalité locale mais globale, concernant l’Univers en son entier
  • Plus de contradiction, d’opposition, de ‘ou’, tout cela se réunit sur un autre niveau de réalité, la logique du tiers inclus demande les deux
  • Le monde invisible est aussi important que le monde visible
  • Il n’y a plus de dogme
  • Le monde intérieur et extérieur sont constamment interconnectés
  • La réalité est une
  • La quantique souligne l’importance de l’harmonie avec notre environnement
  • Nous sommes illimités
  • Le vide est rempli d’énergie, il est porteur d’une énergie infinie
  • Un océan d’énergie électromagnétique danse invisible sous la surface du monde
  • Dans un hologramme, la partie contient le tout
  • Tout n’est pas séparé, divisé et déterminé, mais fait d’unité et d’interconnexion

Comme le dit Basarab Nicolescu, dans la revue ‘Kaizen’, hors-série nr10, consacrée au… Souffle quantique : ‘La théorie quantique demande une transformation intérieure’. Pour comprendre, il faut d’abord se transformer soi-même.

Ne le répétons-nous pas au fil de tous ces articles ? La principale chose à faire est le travail sur soi.

Ces affirmations vous évoquent-elles quelque chose en rapport avec votre pratique ? Je vous laisse décider pour vous-mêmes, mais, depuis ma position d’observateur, c’est bien le cas. Et donc, pour moi, il flotte bien dans le shiatsu un délicieux parfum quantique.

Il nous reste, à toutes fins de complétude, à explorer deux approches quantiques de la santé.

Médecine quantique ?

Les incroyables découvertes de la quantique datent d’il y a presque 100 ans… mais on ne les enseigne toujours pas à l’école et le grand public ne les connaît pas vraiment. Malheureusement, et comme d’habitude, les Etats luttent pour obtenir ‘la suprématie quantique’ et investissent massivement dans des applications militaires, destinées à anéantir ou espionner les autres ou à s’arroger des monopoles. Conséquence de l’arrière-plan philosophique évoqué plus haut…

On peut quand même espérer voir d’autres applications, vu qu’il s’agit de lois universelles, et, pourquoi pas, dans le domaine de la santé. Il y a déjà l’effet de mode du mot ’quantique’, qui implique quelque chose de mystérieux et on voit fleurir des appellations comme finance quantique, architecture quantique, hypnose quantique…   A la grande fureur des scientifiques, qui considèrent la quantique comme leur apanage. C’est comme le mot ‘thérapie’ qui fait bondir certains médecins. Le problème, c’est de ne pas abandonner nos conditionnements conceptuels.

Et donc, il y a déjà une discipline qui s’appelle la ‘médecine quantique’. Selon Science & Vie, rien de sérieux là-dedans, aucune preuve d’efficacité et une caution scientifique usurpée donnée par le mot ‘quantique’.  Selon Wikipedia, une ‘pseudo-science’.

Tout conditionnement conceptuel mis à part, il y a des soignants qui expérimentent avec la vision quantique.

Ainsi le docteur Jean-Louis Garillon, vice-président de l’Institut International de Medecine quantique de Moscou, nous la décrit-il en ces termes : ‘la médecine quantique est une thérapie complémentaire personnalisée, comme la MTC, l’Ayurveda… Elle se fonde non pas sur l’action de substances chimiques dans le corps, mais sur des réactions d’ondes ou de champs électromagnétiques particuliers émis au niveau de l’organisme. Son objectif n’est pas de combattre un symptôme particulier, mais de remonter à sa source pour en comprendre et en traiter les causes, afin de ramener le patient à son point d’équilibre, c’est-à-dire à son état optimal de santé. Elle repose sur l’utilisation d’appareils spécifiques ayant en commun des mécanismes de ‘résonance’.

Ceci nous ramène à une période récente peu connue, lorsque la Russie s’appelait l’URSS. A l’époque, les scientifiques russes ont exploré des pistes étonnantes en matière de médecine, de soins, de jeûne, de phénomènes psychiques et parapsychiques… Tout cela s’est perdu plus ou moins avec le déclin du communisme, faute de financement, évidemment. 

Les recherches russes en médecine dite quantique ont par contre été motivées par une très intéressante constatation de la recherche spatiale : dans l’espace, l’allopathie ne fonctionne pas pour certains problèmes de santé. Raison : l’apesanteur, l’absence de champ magnétique terrestre et, en orbite, 16 rotations quotidiennes autour de la Terre. La physiologie des cosmonautes se modifie, mais pas le processus fonctionnel énergétique. L’énergie sous-jacente à l’activité des organes ne change pas. Et donc, une médecine basée sur l’utilisation des quanta a commencé à se développer, utilisant des machines capables de rectifier les champs énergétiques perturbés. On ne traite pas le corps, mais les champs électromagnétiques.

Constatons que :

  • notre santé est déterminée en tout temps et en tout lieu par les composantes ondulatoires et informationnelles de l’organisme, et non exclusivement par la matière et la chimie

  • la médecine classique ne fonctionne bien que sur Terre, où elle est soumise aux lois de la physique classique

  • les thérapies énergétiques fonctionnent sans doute dans tout l’Univers, car l’énergie n’est pas soumise aux conditions d’un seul système

Voilà qui pour nous est très excitant ! Il va falloir embarquer un praticien / une praticienne de shiatsu dans la prochaine mission spatiale, pour vérifier.

Je crois que le mot 'résonance' est fondamental dans les futurs développements des thérapies énergétiques, qu'il s'agisse de son ou de recherche de la justesse de certaines connexions.

Le Quantum Shiatsu

Certains praticiens de shiatsu ont déjà exploré la voie de la quantique. Il existe une branche du shiatsu appelée Quantum Shiatsu, fondée par Pauline Sasaki, une élève de Shizuto Masunaga, Wataru Ohashi et Akinobu Kishi.

Le Quantum Shiatsu explore bel et bien des concepts que nous retrouvons dans la quantique. Ainsi, on considère que les 12 méridiens se connectent en un seul flux et que tous les méridiens peuvent être travaillés à partir de n’importe quel point (la ‘cohérence quantique’). On parle de corps d’énergie, de fusion des différents niveaux de corps d’énergie, de trame, d’activation ADN… Et le shiatsu quantique se pratique aussi bien de façon physique qu’à distance.

Pour le dire avec les mots de sa fondatrice, feue Pauline Sasaki : ‘le Quantum Shiatsu est un style de travail corporel qui reconnaît les aspects multi-dimensionnels de l’énergie dans le corps physique. La plupart des styles de shiatsu basent leur théorie et leur pratique uniquement sur les principes anciens dérivés des médecines chinoise et ayurvédique. Le Quantum Shiatsu va un pas plus loin et incorpore des concepts de la physique quantique qui illustrent comment le corps physique peut fonctionner comme un champ de vibrations énergétiques en expansion et contraction’.

C’est cohérent avec ce que nous avons dit des cosmologies ou représentations du monde à la base de telle ou telle science. Le Quantum Shiatsu part sur un paradigme supplémentaire, il ne reste pas sur la vision du monde chinoise / japonaise à la base de la plupart des compréhensions du shiatsu, mais il ajoute la vision quantique.

N’en ayant jamais vu pratiquer ou reçu, je m’abstiendrai de tout commentaire. Il est bon de savoir que cette voie a déjà commencé à être explorée par des praticiens de shiatsu.


De la nécessité de nourrir notre shiatsu 

Arrivé au terme de cet article, on peut se demander  ce qui peut bien motiver à écrire des choses pareilles quand on fait du shiatsu.

Il y a tout d’abord le fait qu’avec le shiatsu comme métier, j’ai cessé d’être schizophrène. C’est-à-dire que ma vie ne fait plus qu’une car le shiatsu est devenu ma vie, et non pas mon travail. Et que, par conséquent, je n’ai pas de hobbies pour me distraire ou me reposer de mon travail, mais tout concourt à une même réflexion ou, mieux, un même élan : la Vie. Depuis le temps que la quantique me chipote l’esprit, la réflexion s’accomplit petit à petit et, un jour, c’est plus ou moins présentable.

Il y a ensuite tout l’intérêt d’être curieux et de penser de façon analogique. Finalement, tout le monde dit plus ou moins la même chose, les religions, les philosophies, les sciences, les styles et écoles de shiatsu. Plutôt que de nous épuiser à nous contredire et nous critiquer, intéressons-nous à la diversité des approches et regardons le monde depuis le point de vue de très nombreux observateurs. C’est un enrichissement.

Et enfin, il me semble que nous devons rester (ou devenir) de bons généralistes, c’est-à-dire des gens curieux, ouverts et capables de faire des correspondances. Il y a toujours bien un ou plusieurs domaines où nous aimons nous spécialiser, par goût ou affinités. Mais le danger des spécialisations est de ne considérer qu’un seul aspect, et la vie n’est pas une spécialisation

Sentons-nous donc tout à fait légitimes d’avoir un avis ou un regard sur les choses qui ne sont pas à strictement parler de nos compétences… à condition d’apporter un éclairage et un questionnement non-péremptoires. Cela ne veut pas dire que la pratique doit devenir un fourre-tout hétéroclite de choses glanées à gauche à droite. Mais soyons des touche-à-tout. Il s'agit bien de nourrir et de se nourrir.

En vous souhaitant dès à présent de nombreux ressentis quantiques…