Wednesday 13 April 2016

Attentat terroriste, et après ?

Les attentats de Bruxelles, c'est clair, n'ont pas amélioré l'énergie ambiante. Déjà que l'on vivait à Bruxelles dans un climat morose, que les politiques s'emploient à saper conscienscieusement toute envie d'entreprendre voire de travailler, et que la joie de vivre n'est visiblement pas l'émotion la plus visible sur les visages, voilà que la peur, ressassée à l'infini et ruminée quotidiennement, est venue s'ajouter.

Parmi tous les prophètes de malheur, les désinformateurs de tout poil et les stressés/stressants, il y a quand même des gens qui travaillent consciencieusement et constructivement.

Je relèverai ainsi la brochure éditée par le SPF Santé Publique "Attentat terroriste et après ?" qui reprend des conseils pertinents pour faire face au climat ambiant.

Le lien est ici.

On y lit, notamment, la nécessité de continuer ses activités, le besoin de couper les media et le flux d'infos, ce que l'on peut faire pour aider un proche, l'expression de son ressenti... Et aussi ceci :

"Prenez soin de vous: mangez sainement, essayez de vous reposer suffisamment. Prenez du temps pour bouger et vous détendre. Peut-être pouvez-vous faire quelque chose pour d’autres personnes ?"

Nous sommes bien d'accord sur celui-ci. Donc bravo Mesdames et Messieurs du SPF Santé Publique pour ce geste constructif qui devrait faire la une des journaux.

Et nous, les thérapeutes qui répétons sans cesse ce genre de conseils en tout temps, sommes sans doute particulièrement à même d'aider dans les temps difficiles.

Une cliente me disait tout à l'heure qu'elle était très affectée par les événements. Après une bonne détente en profondeur, nous sommes arrivés à la conclusion que chacun peut contrebalancer le climat ambiant en travaillant sur soi et en aidant autour de soi. Modeste, mais efficace, quand on n'a pas la vocation ou l'impact d'un super-héros devant sauver le monde.

Quant au shiatsu, qui soigne l'Etre dans sa totalité, il s'avère, en circonstances pénibles comme en circonstances joyeuses, particulièrement indiqué pour se reconnecter à sa joie de vivre.





Wednesday 6 April 2016

Shiatsu et burn out

Cet après-midi, j'ai traité quelqu'un qui vient depuis un bon moment déjà suite à un burn out.

Le shiatsu, dit-elle, lui fait énormément de bien et elle attend chaque semaine ce moment devenu tout à fait particulier. Le burn out a fait entrer le shiatsu dans sa vie, et sa vie est en train de changer complètement.

Pour traiter un burn out, il faut du temps et le shiatsu seul ne pourrait sans doute en venir à bout. Cette personne bénéficie des conseils avisés de son médecin, qui la comprend et laisse le temps au temps de faire son oeuvre. Heureusement. Car j'entends que ce n'est pas toujours le cas.

Quand on a un burn out, on n'est pas "malade", au sens où il faudrait prendre une médication, mais le corps n'en peut plus. J'ai demandé à une consultante RH bien établie dans son métier si on pouvait associer d'une façon ou d'une autre le burn out à la dépression. Elle m'a dit que le burn out était en fait le corps qui lâchait complètement, de sorte que les gestes les plus simples deviennent impossibles à effectuer. On n'arrive plus à rien faire, et on n'a plus envie, d'ailleurs. Mais c'est bien le corps qui dit d'arrêter, et le mental va suivre.

En ce sens, le shiatsu peut s'avérer une aide puissante en cas de burn out, puisqu'il s'adresse en premier lieu au corps, tout en travaillant en même temps sur les niveaux mentaux, émotionnels, spirituels... On constatera souvent un grand épuisement. Dans ce cas précis, la personne me demande de toucher toutes les parties du corps jusqu'aux extrémités. Elle le ressent comme un besoin. Je le comprends comme : "tout est atteint". C'est la totalité de l'être qui réclame des soins.

En cas de burn out, il est impératif d'arrêter toute activité. Le corps entre comme dans une période hivernale, où il faut prendre tout le temps pour soi, ne rien entreprendre, ne rien vouloir faire... Certains jours, on a un peu d'énergie et d'autres pas du tout... Il faut accepter cela, jusqu'à ce que l'équilibre se rétablisse. Cela peut prendre des mois. L'erreur serait de présumer de ses forces et de reprendre ses activités. Lorsqu'il y a reprise, elle ne peut être que partielle et progressive. Et il y aura certainement des mini rechutes.

Je me suis demandé ce qu'il pouvait y avoir dans le shiatsu qui fasse tellement de bien dans les cas de burn out. Il y a l'écoute et le toucher, certainement, devenus trop rares dans beaucoup de traitements. Il y a aussi le fait que le shiatsu permet de reconstituer l'énergie vitale, de rééquilibrer et réharmoniser en profondeur. Chaque cas est différent, mais on travaillera clairement sur la circulation d'énergie, la réactivation de l'énergie vitale, la gestion des émotions, le lâcher-prise, la qualité du sommeil.... Toutes choses permettant à la personne de faire ce "retour à soi", en son centre et de ne pas se laisser épuiser par les circonstances de l'existence. 

On peut se dire que c'est dommage d'avoir laissé aller les choses si loin. C'est vrai : si on prend du temps pour soi, que l'on travaille la prévention quand tout va bien, on risquera moins de glisser dans un burn out ou toute autre maladie. C'est le Credo du shiatsu, mais il faudra encore beaucoup le répéter dans un monde qui l'entend difficilement.

Mais, quelque part, si cela arrive, mieux vaut le prendre comme un sérieux signal du corps, qui ne ment jamais et ne s'illusionne pas, et qui vient nous dire qu'il est temps de s'arrêter et de reconsidérer sa vie complètement, voire de la changer. Et autant le prendre alors comme une chance, une période où il n'y a rien d'autre à faire que de s'occuper de soi et de regarder "l'autre versant de la montagne", le paysage d'une vie différente qui se profile à l'horizon..