Thursday 6 July 2017

« Je me sens vivante partout »




Joli commentaire, lancé spontanément à la fin d’une séance, par une cliente, Suzanne, 83 ans, devenue fidèle au shiatsu.

Les mots sont bienfaisants, et jamais innocents dans leur choix, prononcés de surcroît par nos clients qui n’ont pas nécessairement étudié la théorie et la technique du shiatsu.

Ces mots viennent vérifier et enrichir l’enseignement et la pratique.

« Je me sens vivante partout ». C’est bien là le cœur, l’essence du shiatsu. Quand l’énergie circule sans encombre, on se sent bien, léger, joyeux.  Vivant. J’aime également employer le mot « pétillant », comme un bain de bulles, mais qui viendrait de l’intérieur, de la source de vie en nous.

Se sentir vivant est autre chose que ressentir un certain bien-être. C’est plus profond et plus fondamental. Le bien-être est passager. Se sentir vivant implique que l’on s’est reconnecté à la source de vie et que l’on a pu prendre conscience, dans l’instant présent, qu’elle est là à tout moment. Le tout consistera à ne pas perdre cette conscience, ce lien, sous de multiples préoccupations, ou par un excès de mental, d’émotions, qui toujours nous déconnectent du corps.

Ce que l’on ne sait pas ou ne veut pas savoir, le corps le sait. Il donne les signaux, et il a les clés de l’auto-guérison. Modestement, nous, thérapeutes, aidons à rééquilibrer, et le corps reprend la direction des opérations.

Belle récompense, un tel commentaire en fin de séance. Mais la réponse n’est  pas : j’ai bien travaillé, ou j’ai fait ce qu’il fallait, mais « le shiatsu est merveilleux ». Quand je reçois du bon feedback, j’ai l’habitude de répondre cela : « ah mais, le shiatsu est un art merveilleux ». Cela, on le constate au fil du temps. Et sa spécificité, qui est le toucher du corps, permet bien de toucher l’Etre à tous ses niveaux, du plus concret au plus subtil.

Autre chose : Suzanne, disais-je, est devenue fidèle au shiatsu. Constatant que cela lui fait du bien, elle a choisi de revenir régulièrement. C’est cette régularité aussi qui démultiplie l’effet du shiatsu. Le corps s’habitue à recevoir et on va plus vite « au cœur » du travail. Car travail il y a. On peut passer par toutes sortes d’états, parfois désagréables, et ce n’est pas « bingo » à toutes les séances, comme disait Maître Kawada. Mais le travail se fait, et le corps reçoit, met en place.

Une autre cliente, devenue régulière elle aussi, Iroise, me dit « j’aimerais retrouver la joie ». Bien sûr, la joie est là à tout moment. La joie, associée à l’énergie du Cœur, ne pourra s’exprimer pleinement que lorsque le Cœur – l’Empereur parmi les organes  régnera  - rayonnera de nouveau sur l’harmonie des autres organes. Il y a beaucoup d’obstacles qui empêchent de ressentir  la joie, la douleur bien sûr, la raideur, les blocages,  les préoccupations mentales, les montagnes russes de nos émotions, la dissipation, le fait de ne pas être ancré… Une fois que tout cela lâche, comme un barrage qui craque, l’énergie peut jaillir librement, et ce jaillissement spontané est la joie. Alors, oui, on se sent vivant partout, grâce au travail du shiatsu.

Ainsi, en nous reconstruisant, nous construisons le monde, microcosme et macrocosme.  

Et vous, collègues Shiatsushi ? Quelles sont les plus belles réactions, riches d’enseignement, que vous ayez reçues à ce jour ? Partagez-les en commentaire, car la joie se répand et est contagieuse.

Et vous qui avez reçu un shiatsu, de qui que ce soit,  et avez ressenti certaines choses, n’hésitez pas à les partager.