Les effets du shiatsu dans l’espace-temps
En effet, si le rééquilibrage énergétique se
ressent en tout premier lieu par l’installation d’une détente, la disparition
d’une tension, l’allègement d’un symptôme, un sentiment de bien-être... un
autre travail se fait graduellement en profondeur.
Quant au travail au sol, il n’est plus seulement une tradition japonaise ou une manière d’ancrer dans la Terre, la science nous dit qu’il ralentit (infinitésimalement, mais quand même) l’écoulement du Temps.
Voilà pour l’image globale (the big picture) et vous remarquerez l’analogie de la courbure de l'espace-temps avec la photo de la pierre qui vient de tomber dans l’étang.
Le toucher, c’est la porte d’entrée et la signature du shiatsu. Il y a l’effet immédiat, le caillou touche la surface de l’eau. Et des choses bougent.
Parfois, poser les mains suffit déjà pour sentir. Le corps se détend, un soupir s’exhale, la respiration s’amplifie, les yeux se ferment. On peut même sentir comme une plongée, effectivement.
Même pour quelqu’un dont c’est le premier shiatsu, il y a un effet immédiat. Souvent, en fin de séance, la personne reste tranquille, n’a pas envie de bouger, reste allongée les yeux fermés. Rester dans le ressenti et goûter à l’instant : c’est parfait.
Comme toujours, recevoir
régulièrement un shiatsu est la meilleure façon d’expérimenter des changements
à tous les niveaux, sur vous-même et même… autour de vous.
Non pas que ce soit systématique, ou un but en soi, mais si
ces changements sont nécessaires, ils apparaîtront au grand jour et vous
trouverez la force de les réaliser.
L’image pourrait être celle d’un caillou jeté dans un étang. Le caillou va faire jaillir de l’eau avant de remuer les profondeurs d’habitude immobiles (axe vertical), voire soulever un peu de vase, tandis que des ondes concentriques se propagent, de plus en plus larges (axe horizontal). Ces axes verticaux et horizontaux se retrouvent à la base même, dans l’étymologie du mot « shiatsu » - voir article précédent « Ce que peut vouloir dire shiatsu » .
L’image pourrait être celle d’un caillou jeté dans un étang. Le caillou va faire jaillir de l’eau avant de remuer les profondeurs d’habitude immobiles (axe vertical), voire soulever un peu de vase, tandis que des ondes concentriques se propagent, de plus en plus larges (axe horizontal). Ces axes verticaux et horizontaux se retrouvent à la base même, dans l’étymologie du mot « shiatsu » - voir article précédent « Ce que peut vouloir dire shiatsu » .
Développons donc l’analogie (manière très chinoise de
penser, je vous rappelle) entre un traitement shiatsu et un caillou jeté dans
un étang et suivons son mouvement vertical, tout en tentant d’identifier la nature
des cercles concentriques qu’il propage horizontalement autour de lui.
Déjà avant de commencer la séance…
Nous parlons de shiatsu, donc nous sommes clairement dans la matière et en même
temps, nous touchons à des énergies bien plus subtiles. L’image du caillou qui crée des ondes en rappelle
une autre, plus immatérielle, celle du champ gravitationnel, tel que décrit par
la théorie de la relativité générale d’Einstein.
Aurélien Barrau sera ici un bon guide. Cet astrophysicien est justement célèbre par sa capacité à expliquer clairement les théories les plus abstraites.
En préparant cet article, je suis tombé sur une de ses conférences sur le Temps (vous pouvez la regarder, mais elle nous entraîne loin du shiatsu).
Aurélien Barrau sera ici un bon guide. Cet astrophysicien est justement célèbre par sa capacité à expliquer clairement les théories les plus abstraites.
En préparant cet article, je suis tombé sur une de ses conférences sur le Temps (vous pouvez la regarder, mais elle nous entraîne loin du shiatsu).
Il y explique ceci, qui va bien nous intéresser pour
nos shiatsu : l’espace et le temps se distordent eu égard à la présence
des corps. On ne peut plus penser comme si les corps étaient plongés dans
l’espace et le temps (vision Newtonienne), car Einstein nous a appris il y a un
peu plus d’un siècle que l’espace et le temps sont en interaction avec les
corps. La manière dont ceux-ci varient dépend donc de ma présence. Il y a
interaction réciproque.
L’espace-temps est un raz-de-marée, nous sommes des
vaguelettes sur ce raz-de-marée, et nous avons une maigre influence sur sa
structure. Quant au champ gravitationnel de la Terre, il est plus intense au
niveau des pieds que de la tête et donc, les pieds vieillissent moins vite. La présence
d’un objet massif, la Terre, influe sur l’écoulement du temps (et il paraît
même que nos GPS incluent ce paramètre pour une localisation précise).
Il y a ici deux idées intéressantes pour nous :
Il y a ici deux idées intéressantes pour nous :
- La seule présence d’un corps tord l’espace-temps, donc, même à notre petit niveau, s’installer à côté de notre client va modifier immédiatement les paramètres de son existence ;
- Le temps s’écoule moins vite plus on se rapproche du sol. Se coucher par terre donne d’office une pulsation plus lente.
On savait que la séance commence dès la prise de contact,
mais la science nous explique donc ce qui se passe dans l’espace-temps.
Notre
seule présence va influencer, d’où l’importance de la qualité de la présence,
tranquille et aimante, et qui par moments sera même effacement et absence. Travailler
sur les autres, c’est d’abord beaucoup travailler sur soi !
Quant au travail au sol, il n’est plus seulement une tradition japonaise ou une manière d’ancrer dans la Terre, la science nous dit qu’il ralentit (infinitésimalement, mais quand même) l’écoulement du Temps.
Voilà pour l’image globale (the big picture) et vous remarquerez l’analogie de la courbure de l'espace-temps avec la photo de la pierre qui vient de tomber dans l’étang.
Et maintenant, passons au toucher.
Les effets immédiats du toucher
Le toucher, c’est la porte d’entrée et la signature du shiatsu. Il y a l’effet immédiat, le caillou touche la surface de l’eau. Et des choses bougent.
Parfois, poser les mains suffit déjà pour sentir. Le corps se détend, un soupir s’exhale, la respiration s’amplifie, les yeux se ferment. On peut même sentir comme une plongée, effectivement.
Même pour quelqu’un dont c’est le premier shiatsu, il y a un effet immédiat. Souvent, en fin de séance, la personne reste tranquille, n’a pas envie de bouger, reste allongée les yeux fermés. Rester dans le ressenti et goûter à l’instant : c’est parfait.
Je laisse un peu de
temps entre deux séances pour ne pas, justement, devoir se jeter à nouveau trop
vite dans le flux du temps linéaire. Je finirai par installer un deuxième futon,
de sorte que ceux et celles qui le souhaitent n’auront pas besoin de se lever
et de partir tout de suite pour laisser la place au suivant.
La détente induite semble bien effacer toutes contraintes de temps : je n’ai encore jamais vu quelqu’un sauter sur sa montre en fin de séance.
Intéressons-nous maintenant aux effets horizontaux, ces cercles concentriques qui s’élargissent jusqu’à toucher les bords visibles de l’étang. C’est-à-dire : à distance toujours plus grande du point d’impact. Et d’abord, ce que j’absorbe de l’extérieur.
Puisque nous sommes dans le Ciel Postérieur (énergie acquise), examinons la respiration. Les Poumons gouvernent le Qi, ils contrôlent le Qi protecteur (Wei Qi). De façon générale, avec la vie sédentaire que nous menons, nous respirons mal. La pratique du Shiatsu vient peu à peu corriger cela, les personnes se redressent, les poitrines s’ouvrent et… l’interaction avec les autres peut changer.
C’est un paradoxe : ouvrir la poitrine nous rend moins vulnérables. C’est l’image des poumons comme les boucliers du corps : des boucliers, on met ça devant.
La pratique du shiatsu peut ainsi amener des changements de comportement, et dans les relations.
La détente induite semble bien effacer toutes contraintes de temps : je n’ai encore jamais vu quelqu’un sauter sur sa montre en fin de séance.
Le visage parle. Il faudrait prendre une photo à l’entrée et
à la sortie de la séance. Je dis souvent, au moment de se lever du futon :
ah bien, ce n’est plus la (le) même.
C’est important de rester dans le ressenti goûté en séance. J’attire l’attention là-dessus, car après, c’est possible de le retrouver. Même si, souvent, il faudra plus qu’une séance…
C’est important de rester dans le ressenti goûté en séance. J’attire l’attention là-dessus, car après, c’est possible de le retrouver. Même si, souvent, il faudra plus qu’une séance…
Les effets à long terme du toucher
Quand on a pu être présent dans son corps et dans l’instant,
le corps reprend peu à peu la place qui est la sienne, au quotidien. Le vortex
créé par le caillou descend dans les profondeurs.
Je dis toujours à mes clients de s’observer au cours des
jours qui suivent la séance : tout changement, par rapport à ce qu’on a
voulu traiter, ou de toute autre nature est en effet intéressant à noter. Il
peut y avoir une intensification temporaire des douleurs, nécessaire à une
amélioration durable (le dit « effet Menken »). Mais pas
systématiquement, uniquement quand quelque chose doit être évacué.
Les personnes qui ont pris l’habitude de venir régulièrement disent toutes qu’elles vont bien de façon générale. Non pas que le travail soit terminé, il y a toujours bien des déséquilibres. Mais le shiatsu retrouve son sens premier : ne plus tomber malade.
Les personnes qui ont pris l’habitude de venir régulièrement disent toutes qu’elles vont bien de façon générale. Non pas que le travail soit terminé, il y a toujours bien des déséquilibres. Mais le shiatsu retrouve son sens premier : ne plus tomber malade.
La répétition des séances amènera un effet à long terme, une
espèce de consolidation, d’inscription dans la durée. Le corps sait, reconnaît.
Il existe de nombreuses visions du corps, avec des niveaux d’énergie, du plus
dense au plus subtil, du purement physiologique aux vibrations spirituelles de
l’aura et au-delà. Un Oriental, de toute façon, considère la globalité. Et
donc, les pressions sur les points travaillent bel et bien en même temps les
aspects physiologique, émotionnel, psychique, spirituel…
Les émotions sont un aspect important. L’émotion est un
ressenti qui pointe toujours vers la plénitude, vers le contentement, dit Eric
Baret.
Et nous savons que le Shen seul ressent les émotions, même si celles-ci
agissent sur les organes.
L’Emotion première et ultime, dont les autres ne sont
que des altérations, c’est la Joie de vivre. Et très souvent, au long des
séances, l’humeur s’améliore : les séances de shiatsu deviennent des
échanges joyeux. Des choses lâchent. Les nuages qui cachaient la lumière
s’estompent et le soleil réapparaît. Sol Invictus. Shen = Ciel = Joie =
Empereur.
Voilà que l’axe vertical créé par notre caillou part du fond
de l’Eau symbole de l’Inconscient et rejoint le Soleil, pas seulement celui qui
se reflète dans l’Eau. Nous sommes à nouveau, par le toucher, dans l’axe
vertical Ciel/Homme/Terre.
Au-delà du corps : la prise de substances
Intéressons-nous maintenant aux effets horizontaux, ces cercles concentriques qui s’élargissent jusqu’à toucher les bords visibles de l’étang. C’est-à-dire : à distance toujours plus grande du point d’impact. Et d’abord, ce que j’absorbe de l’extérieur.
Puisque le corps reprend la direction des opérations, le
ressenti va devenir plus présent. En matière alimentaire, notamment, ou de
façon plus générale, dans la prise de substances, comme l’alcool, le tabac…
La sensibilité à « ce qui ne me fait pas de bien » prend le dessus sur les addictions, les assuétudes comme on dit, qui résultent d’un déséquilibre à compenser, généralement un manque affectif ou une fascination du mental.
Le corps réagit, mal, à ce dont il n’a pas besoin. Ici, la norme est différente pour chacun. Et il faut évacuer la culpabilité : simplement savoir, que, si je cède à un besoin nocif pour moi, je ne serai pas bien, après. Cela permet d’espacer les excès, sans les supprimer.
La sensibilité à « ce qui ne me fait pas de bien » prend le dessus sur les addictions, les assuétudes comme on dit, qui résultent d’un déséquilibre à compenser, généralement un manque affectif ou une fascination du mental.
Le corps réagit, mal, à ce dont il n’a pas besoin. Ici, la norme est différente pour chacun. Et il faut évacuer la culpabilité : simplement savoir, que, si je cède à un besoin nocif pour moi, je ne serai pas bien, après. Cela permet d’espacer les excès, sans les supprimer.
Face à la prolifération de régimes alimentaires
frustrants et culpabilisants, tous contradictoires, je teste et ne garde que trois
règles : je prends ce qui me fait du bien, en quantité raisonnable et je
fais un « excès » de temps en temps. En la matière, la diététique
chinoise expliquée par Jean Pélissier et adaptée à nos contrées me semble un
bon guide. Le point étant que, devenu attentif à mon corps, je n’ai qu’à
l’écouter pour savoir ce qui me fait du bien.
Au-delà du corps : la relation aux autres
Puisque nous sommes dans le Ciel Postérieur (énergie acquise), examinons la respiration. Les Poumons gouvernent le Qi, ils contrôlent le Qi protecteur (Wei Qi). De façon générale, avec la vie sédentaire que nous menons, nous respirons mal. La pratique du Shiatsu vient peu à peu corriger cela, les personnes se redressent, les poitrines s’ouvrent et… l’interaction avec les autres peut changer.
C’est un paradoxe : ouvrir la poitrine nous rend moins vulnérables. C’est l’image des poumons comme les boucliers du corps : des boucliers, on met ça devant.
La pratique du shiatsu peut ainsi amener des changements de comportement, et dans les relations.
C’est parfois étonnant. Ainsi, une cliente me confia
récemment avoir arrêté de faire des achats compulsifs. Elle enchaîna dans la
foulée qu’elle avait pris ses distances par rapport à un excès de travail et
qu’elle avait pu exposer clairement à son mari les choses qui coincent dans son
couple ! « Depuis que je viens… », c-à-d quelques mois.
C’est chacun son rythme, évidemment… Et en fonction des besoins. Prendre du temps pour soi, se centrer, se rééquilibrer, s’ouvrir… Tout cela donne une vision plus claire et peut changer la nature des relations aux autres. Si vous changez, les autres le sentent et s’adaptent.
De même, la relation avec le thérapeute peut changer. Jean-Marc Weill appelle cela la relation d’alliance, égalitaire et non thérapeutique au sens habituel, où deux humains partagent un espace de dialogue, avec des contenus verbalisés ou non. On peut dire des choses qu’on ne pourrait pas dire dans un autre cadre. Il y a résonance des deux côtés, en liberté. Pas d’a priori et pas de jugement.
Une cliente m’a dit récemment : il y a le shiatsu, et il y a le fait qu’ici je parle de choses dont je ne peux parler avec personne d’autre.
Dans la légèreté :
Tu commenças ta vie
tout au bord d'un ruisseau
tu vécus de ces bruits
qui courent dans les roseaux
qui montent des chemins
que filtrent les taillis
les ailes du moulin
les cloches de midi
soulignant d'un sourire
la chanson d'un oiseau
tu prenais des plaisirs
à faire des ronds dans l'eau
C’est chacun son rythme, évidemment… Et en fonction des besoins. Prendre du temps pour soi, se centrer, se rééquilibrer, s’ouvrir… Tout cela donne une vision plus claire et peut changer la nature des relations aux autres. Si vous changez, les autres le sentent et s’adaptent.
La relation d’alliance avec le thérapeute
De même, la relation avec le thérapeute peut changer. Jean-Marc Weill appelle cela la relation d’alliance, égalitaire et non thérapeutique au sens habituel, où deux humains partagent un espace de dialogue, avec des contenus verbalisés ou non. On peut dire des choses qu’on ne pourrait pas dire dans un autre cadre. Il y a résonance des deux côtés, en liberté. Pas d’a priori et pas de jugement.
Une cliente m’a dit récemment : il y a le shiatsu, et il y a le fait qu’ici je parle de choses dont je ne peux parler avec personne d’autre.
Nous voilà déjà quelques cercles concentriques plus loin que
l’épicentre de notre pouce qui fait des pressions.
Dans la lignée
Il reste à évoquer un dernier effet possible, à la fois dans
la verticalité et l’horizontalité, car touchant à la lignée, représentée par l’arbre
généalogique.
Le travail de nettoyage psycho-émotionnel au travers des
Vaisseaux Curieux, tel qu’il peut avoir lieu à la demande lors d’une relation d’alliance,
pourra également bénéficier à la lignée descendante. Je pense qu’on peut
considérer également la ligne ascendante, suite à ce que nous apprend par
exemple le travail systémique en Constellations Familiales.
Il y aura bien d’autres effets, autant que de personnes, autant que de besoins… Il y a les cercles concentriques que l’on voit et tout l’espace des possibles entre les cercles.
Il y aura bien d’autres effets, autant que de personnes, autant que de besoins… Il y a les cercles concentriques que l’on voit et tout l’espace des possibles entre les cercles.
On peut décrire le processus : tout part du moment où
client et praticien rapprochent leurs « champs gravitationnels » et
où les mains se posent. Ensuite, le corps se rééquilibre, il retrouve sa pleine
présence et sa prééminence, la respiration se remet en place, les habitudes
néfastes s’estompent ou disparaissent, la relation aux autres devient
différente, l’attitude face à la Vie évolue, les « casseroles » sont
nettoyées, la Joie réapparaît : on devient un Soleil pour le monde. Une
présence rayonnante. Sois le changement que tu veux voir dans le monde, a dit
Gandhi.
Tout ceci uniquement selon ce que vous décidez pour votre vie, évidemment… mais ce monde de possibles existe bien, grâce au shiatsu.
Pas mal au départ d’une toute petite pression… ne dis-je pas à chaque fois que le shiatsu est un art merveilleux ?
Et vous, avez-vous, dans votre pratique (donner ou recevoir) constaté des effets étonnants, des changements de vie suite à un traitement ?
Tout ceci uniquement selon ce que vous décidez pour votre vie, évidemment… mais ce monde de possibles existe bien, grâce au shiatsu.
Pas mal au départ d’une toute petite pression… ne dis-je pas à chaque fois que le shiatsu est un art merveilleux ?
Et vous, avez-vous, dans votre pratique (donner ou recevoir) constaté des effets étonnants, des changements de vie suite à un traitement ?
C’est ici l’endroit de
les partager.
Tu commenças ta vie
tout au bord d'un ruisseau
tu vécus de ces bruits
qui courent dans les roseaux
qui montent des chemins
que filtrent les taillis
les ailes du moulin
les cloches de midi
soulignant d'un sourire
la chanson d'un oiseau
tu prenais des plaisirs
à faire des ronds dans l'eau
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