Pourtant, ce n’était pas gagné au départ. De constitution
plutôt frêle, de prédisposition plutôt intellectuelle, et nous ne parlerons
même pas de souplesse, je n’étais pas attiré par le travail physique ou la gym.
Mais voilà, pratiquer le shiatsu, a changé beaucoup de choses.
Le shiatsu nourrit l'énergie vitale
Un des fruits du shiatsu est en effet de rétablir et d’entretenir
une bonne énergie vitale et donc de faire des choses dont on ne se croirait pas
capable au départ. Le shiatsu est un art oriental, et on peut trouver des
analogies dans d’autres arts, martiaux par exemple. Sans vouloir comparer, me
revient à l’esprit l’exemple d’O Sensei, le fondateur de l’aikido, de
constitution très fragile au départ et qui, pendant une partie de sa vie,
s’astreignit à de très lourds travaux, avec des résultats étonnants. Cette
activité ne nourrissait pas que son physique, elle renforçait aussi un mental
hors du commun.
Car cela fonctionne dans les deux sens. L’art que l’on
pratique donne une grande énergie, et le travail physique régulier fait
circuler cette énergie. J’insiste sur la régularité et sur le fait que cela ne
doive en aucun cas être dans la performance. Je ne parle donc pas ici d’aller
courir le marathon dans 2 mois. Une de mes clientes, Katrien, me le confirmait
d’ailleurs hier encore : affligée d’une très grande fatigue « d’origine
inconnue », elle s’offrait de temps à autre des séances de shiatsu. Elle
me dit que cela l’a aidée à reconnecter à son énergie et elle se lance maintenant
progressivement dans des programmes « Start to run ». On peut
considérer qu’elle est à nouveau dans une spirale ascendante. Vive le shiatsu.
Mais une fois que l’énergie circule bien, il faut que le corps soit lui-même en
mouvement.
Tous fatigués ?
Il y a là une technique et un enseignement extrêmement
simples, accessibles à tout un chacun. Je m’étonne toujours du nombre
ahurissant de mes contemporains qui ne souffrent de rien de particulier mais qui
ont besoin à tout bout de champ de se reposer. Je ne vois pas là tellement de
fatigue, mais plutôt de la lassitude, due à un cocktail toxique d’hyper-sédentarité,
de dégoût de l’effort, de limites que l’on se fixe, de manque de confiance dans
ses capacités, de stress, d’intellect en surchauffe, d’émotions volatiles, d’alimentation
intoxicante et que sais-je encore…
Notre existence hyper-sédentaire est un sérieux problème. Depuis que la technologie existe, celle-ci ne
semble avoir d’autre but que de « ne pas nous fatiguer », faire le plus
gros travail au moindre effort. Ainsi, on ne se baisse plus, on ne balaie plus,
on ne frotte plus, on ne ratisse plus, on ne lave plus, on ne marche plus… On
pousse sur un bouton. L’énergie électrique a remplacé l’énergie humaine. Or,
moins on se fatigue, plus on est fatigué. Il vaudrait mieux continuer à faire
le travail physique, mais en apprenant les techniques permettant de s’économiser,
de faire les mouvements efficacement sans s’épuiser.
Mon client le plus âgé a 91 ans et a passé son enfance à
couper du bois (sans outil électrique ou autre, cela va de soi). Il est dans
une forme mentale et physique éclatante. Dans cette vitalité, il y a sans doute
une part héréditaire, mais aussi beaucoup de travail et un « moto perpetuo » :
tout le temps en mouvement.
Soit dit en passant, ce qui est en haut étant comme ce qui
est en bas, la fameuse agilité (« agility ») prônée par certains
consultants en entreprise est vaine si elle ne s’accompagne pas de souplesse et
de résistance physique.
Paradoxalement, plus on en fait, moins on est fatigué, car
le corps retrouve ses capacités d’origine. La fatigue qui s’installe en fin de
journée est alors saine et annonciatrice d’un sommeil profond. La petite sieste
est excellente pour qui se remue dès les aurores. N’oublions pas qu’au regard
de l’évolution, nous sommes toujours bâtis comme des hommes des bois et que l’homo
informaticus est une accentuation nouvelle de la séparation d’avec la Nature.
Il n’est pas mauvais ou inutile d’aller se promener dans la virtualité à l’occasion,
mais là n’est pas la Vie.
Reconnecter à l'élan vital
Le shiatsu vient rééquilibrer tout cela. Le pratiquer, sur
les autres ou sur soi-même, au travers d’étirements, par exemple, ou simplement
le recevoir, reconnecte à cette fabuleuse énergie du corps. L’impossible d’aujourd’hui
est le possible de demain et le chemin est progressif. Cela vaut pour tout le
monde. Ainsi pour Arlette, une autre de mes clientes qui n’a plus aucun
équilibre et ne peut plus marcher sans assistance. Quand elle me dit « tous
vos exercices, là, ce n’est pas pour moi », c’est exact. Elle ne va pas
faire le Makko Ho demain. Mais dans son lit ou dans son fauteuil, elle peut
étirer ses extrémités et faire des mouvements qui acquerront avec le temps une
plus grande amplitude et permettront d’autres choses.
Un seul secret : le faire tous les jours. La régularité.
Soyons donc notre énergie, c’est-à-dire sans cesse en
mouvement, souples et tranquilles. Les bienfaits du shiatsu vont au-delà d’une
simple séance, il nous revient ensuite de sentir l’élan vital retrouvé et de
nous laisser couler sur la vague de la Vie.
En savoir plus sur le shiatsu : www.shinmon-shiatsu.be
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