« Les corps sont malades », me faisait remarquer
une cliente récemment. Elle entendait par là que les gens ne sont pas bien, en
général. Il suffit de regarder autour de soi ou de parler un peu pour s’en
rendre compte. De fait, notre corps est
soumis à toutes sortes de contraintes pour lesquelles il n’est pas fait à la
base : position statique trop longue et non-naturelle au bureau,
environnement malsain, bruyant, pollué, suractivité intellectuelle, nécessité
d’être le meilleur ou comme ci ou comme ça, pressions sociales, bombardement
permanent d’informations anxiogènes souvent inutiles pour notre existence,
nourriture surabondante modifiée et non-adaptée à notre style de vie, air de
mauvaise qualité, météo déréglée, tensions entre humains qui obligent à rester
en permanence sur ses gardes, surpopulation et manque de place, … et j’en
passe. On a beau être résistant, comment être vraiment bien au milieu de tout
cela ?
Et tout étant lié,
j’ajouterais : les esprits, les cœurs, les âmes, l’environnement, la
civilisation, le monde… sont malades. Malades, c’est-à-dire : privés de
bonne santé joyeuse, privés de la sensation profonde de bien-être au niveau de
toutes les cellules. Et cette non-santé s’exprime par de multiples symptômes,
physiques, psychologiques, émotionnels, spirituels.
Quel enfer nous avons fait de notre existence, à la base
relativement insouciante… Il suffisait au départ de trouver à manger et
d’éviter de se faire manger, dans un environnement sain. Sans prêcher le retour
au paléolithique, on doit quand même reconnaître que le magnifique
« progrès », censé nous apporter la belle vie, a contribué fortement
à la dégradation de la qualité et de l’intensité de celle-ci, en même temps que
de l’environnement. On ne doit plus
trouver à manger, en Occident, mais on doit travailler pour cela, à des choses
qui n’ont rien à voir. C’est un déplacement de focus, sans plus. Et tant de
personnes ne voient plus le sens de leur existence.
A la fin des vacances, on entend souvent cette remarque : « en quelques jours, j’ai perdu tout le bénéfice de mes vacances ». Mais oui… La vie plus tranquille, au grand air et au soleil, l’esprit détendu, la découverte de beaux endroits, la douceur de se laisser vivre ne sont-ils pas plutôt notre condition naturelle ? Il suffit de se replonger dans des conditions non-naturelles, dans un milieu « toxique », pour que le corps rechute très vite. Et n’oublions pas que le corps ne ment jamais, même si notre mental va tenter de nous persuader que c’est la vie et qu’on ne peut pas y échapper, ou encore nous susurrer que nous sommes forts. Ne pas écouter les signaux du corps mène, à terme, à la maladie, à la dépression, au burn out… La maladie, le mal-être même simplement, appellent le changement. Persister, c’est risquer l’aggravation de la situation, avec la mort prématurée au bout du chemin.
A la fin des vacances, on entend souvent cette remarque : « en quelques jours, j’ai perdu tout le bénéfice de mes vacances ». Mais oui… La vie plus tranquille, au grand air et au soleil, l’esprit détendu, la découverte de beaux endroits, la douceur de se laisser vivre ne sont-ils pas plutôt notre condition naturelle ? Il suffit de se replonger dans des conditions non-naturelles, dans un milieu « toxique », pour que le corps rechute très vite. Et n’oublions pas que le corps ne ment jamais, même si notre mental va tenter de nous persuader que c’est la vie et qu’on ne peut pas y échapper, ou encore nous susurrer que nous sommes forts. Ne pas écouter les signaux du corps mène, à terme, à la maladie, à la dépression, au burn out… La maladie, le mal-être même simplement, appellent le changement. Persister, c’est risquer l’aggravation de la situation, avec la mort prématurée au bout du chemin.
Les corps sont malades, les corps appellent le changement.
Il est clair qu’une vie plus naturelle s’impose. Il est clair que quelques
heures de travail par jour suffiraient bien à assurer notre subsistance. Mais
le système, dans son état actuel, semble s’acharner dans l’autre sens :
toujours plus, en échange de toujours moins. Trop de Yang appelle l’apparition
du Yin. La réaction s’amorce. Il faudra toutefois encore des années pour de
vrais changements au niveau « macro ».
Quant au microcosme, c’est-à-dire nous-mêmes, les
« proto-Chinois» ont découvert depuis longtemps qu’il suit les mêmes lois
que le macrocosme. On peut le prendre aussi dans l’autre sens. En travaillant maintenant
déjà sur nous-mêmes, en mettant le changement en place dans notre vie sans
attendre, nous finirons par répandre autour de nous une bonne influence.
Les corps sont malades, soignons donc notre corps, le mieux
possible, en prenant soin de nous, en nous accordant du temps, en investissant
dans notre vie (ailleurs, il n’y a quand même plus de rendement). Je suis
convaincu que prendre soin du corps, c’est prendre soin de l’Etre, comme dit
Jean-Yves Leloup, c’est-à-dire du mental, des émotions, de l’âme… Ohashi Sensei
faisait remarquer qu’il fallait aussi tenir compte de notre environnement, de
nos interactions multiples, pour saisir la totalité de l’Etre. Je le crois
volontiers. Le shiatsu, en « prise directe » sur le corps, est pour
moi la porte d’entrée de tous les changements dans notre corps, et donc dans
notre vie, et même autour de nous. En touchant le corps, l’harmonie et l’équilibre
se réinstallent, à tous les niveaux.
De cette façon, nous connaîtrons et sentirons à nouveau
notre vraie place : l’homme entre Ciel et Terre, symbolisé par
l’idéogramme « Hito » en Japonais. L’être humain se nourrit de
l’énergie du Ciel et de la Terre. Il s’agit donc d’être à notre juste place, et
d’être capable de retrouver le chemin vers cette « oasis intérieure »
à tout moment. Nous aurons alors la force de supporter les circonstances
extérieures, au minimum, de les transformer ou de les transcender, idéalement.