Tuesday, 14 March 2017

Conseils pour votre énergie vitale : vidéo et texte pratique

Aujourd’hui, je vous parle de vitalité, à la demande de Laurence Fischer et Céline Toucanne, co-créatrices de JeClicNaturel (http://www.jeclicnaturel.be/) qui ont réalisé la belle vidéo ci-dessous.

Avec Jeclicnaturel, Laurence Fischer et Céline Toucanne aident les gens épuisés, fatigués, stressés, inconfortables dans leur corps, à réveiller leur vitalité ! Le site est un "guide en ligne" dans lequel vous pouvez puiser des conseils simples et naturels sous forme de vidéos, d'accompagnement en ligne, d'articles et un annuaire de bonnes adresses du secteur du naturel (restaurants, producteurs, cosmétiques...).
 
Shiatsu et alimentation saine : un cocktail puissant pour se sentir bien. Alors... 
  • Regardez
  • Puis...  lisez les conseils sous la vidéo.
  • Et puis... pratiquez ! 

Ca y est : vous travaillez à votre bien-être.




Vitalité

On parle beaucoup de la nécessité d’avoir une bonne énergie vitale. De quoi s’agit-il vraiment et comment faire ?

Dans la conception que nous en avons en shiatsu, l’énergie vitale est ce capital d’énergie dont nous disposons à la naissance, auquel s’ajoute l’énergie dont nous avons besoin quotidiennement pour vivre.

C’est ainsi que l’on distingue l’énergie innée et l’énergie acquise.


L’inné

L’énergie innée est l’énergie résultant de la conception (énergie des deux parents) et de la période de grossesse (nourriture, attention…). A la naissance, nous disposons donc d’un capital-énergie qui peut être très variable, en fonction de notre hérédité et de notre vie intra-utérine. Certains ont reçu beaucoup et peuvent, en apparence se permettre tous les excès. Ils ne sont jamais malades, récupèrent très vite. D’autres ont reçu très peu et sont fragiles, doivent faire attention à tout et s’économiser.  On verra, une fois 50-60 ans ce qu’il en est. 

Car l’énergie innée, une fois dépensée, ne se reconstitue pas, il faut la maintenir à niveau. Une maladie grave, de lourdes épreuves, une vie difficile, de grands problèmes émotionnels, des pensées négatives à répétition, une alimentation désastreuse… viendront puiser dans ce capital d’énergie. C’est pourquoi la prévention, à la base du shiatsu, est tellement importante. Non pas en permanence « nihil nimium », rien de trop, mais une claire connaissance de soi et des capacités de son corps, en étant à son écoute. Car le corps nous envoie de multiples signaux quand nous exagérons.

L’acquis

A partir de la naissance, il nous faut en outre nourrir notre énergie au quotidien. Cette énergie acquise, nous la prenons essentiellement de deux façons : par la nourriture et par la respiration.

Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Il s’agit somme toute du même processus. En respirant et en nous alimentant, nous prenons de la nourriture et nous évacuons des toxines. La respiration est en rapport avec une qualité de Ki-énergie plus subtile et l’alimentation concerne une énergie clairement matérielle. Respiration et alimentation représentent chacune 50% de notre énergie acquise. Si donc, nous nous alimentons mal, nous ne prenons pas assez d’énergie au quotidien. Et si nous respirons mal, idem. Or on constate que la plupart d’entre nous s’alimentent mal, et que très peu sont conscients de la nécessité de bien respirer. Nous atteignons donc rarement notre quota d’énergie quotidien nécessaire à une bonne vie. Et nous puisons dans nos réserves qui, elles, ne se reconstituent pas.

Ajoutons à cela le fait que nous sommes sollicités de toutes parts et à tout moment : vie stressante, obligations diverses, prestations sur tous les fronts, ambiance générale négative, surinformation… Il faut être solide. Que faire pour être, et rester bien ? 

Suivre les cycles naturels

Un premier point très important est de s’harmoniser le mieux possible à l’énergie de l’univers autour de nous, dont nous ne sommes pas séparés. Ainsi, la période de l’hiver ne correspond pas à un moment de grande énergie. Inutile donc de prester 12 heures par jour sur un nouveau projet. C’est le printemps qui correspondra mieux à l’élan créateur, à un démarrage modeste au départ et qui pourra prendre de l’ampleur jusqu’à l’été, sommet de l’énergie. L’automne sera le moment de la récolte suite aux efforts accomplis.  En apparence, nous faisons tout à l’envers, puisque nous prenons nos vacances en été, au moment où il y a le plus d’énergie. Mais au départ, les vacances d’été étaient faites pour que les enfants puissent aller aider aux champs, un moment de grande dépense d’énergie physique. Même en étant ‘urbains’, il est important de tenir compte de l’énergie saisonnière et d’essayer d’y harmoniser sa vie.

Notons que ce cycle saisonnier se retrouve également sur une journée. Entre 1h et 3h du matin, l’énergie est au plus bas, elle redémarre vers 3h du matin et vers midi, elle est au plus haut. D’où l’importance de bien récupérer la nuit et d’être actif au moment où l’énergie monte, moins quand elle redescend. Pour ceux et celles qui ne sont pas « du matin », c’est un autre problème, de non-récupération et de mauvaise évacuation des toxines.

La vitalité est aussi une question de bien respecter les rythmes de son corps, à tout moment et en toutes circonstances.

Trois conseils

      On me demande de donner trois conseils pour une bonne vitalité. Ceux-ci sont totalement à la portée de tous et peuvent être mis en œuvre immédiatement.
  1. Créez du temps rien que pour vous
Si nous ne créons pas de temps, nous n’avons pas le temps. Nous sommes soumis à trop d’obligations. Prendre 10 minutes, un quart d’heure, voire une demi-heure pour soi chaque jour est essentiel pour se recentrer. Il est important que ce ne soit du temps que pour soi, sans interaction avec d’autres. Ce n’est pas de l’égoïsme. De cette façon, on aura plus d’énergie et on sera plus disponible par après. Peu importe ce que l’on fait : la lecture, un bain chaud, une promenade, une méditation… Il ne FAUT rien faire, sinon, on se met la pression.

De mon expérience, les étirements du DO IN et quelques points d’auto-shiatsu sont très bénéfiques dès le matin. La journée est différente par après. Lorsque la technique est intégrée au corps, c’est gagné, le corps réclame et on n’écoute plus la petite voix qui nous susurre que nous n’avons pas le temps.

A l’image de l’eau, l’énergie, pour être bonne, doit toujours être en mouvement. Rester en mouvement est capital. La stagnation n’est pas bonne. La vie que nous menons dans les bureaux, dans des positions statiques et tassées n’est pas bonne. Au regard de l’évolution, nous sommes toujours des coureurs des bois, avec une constitution faite pour la vie au grand air. Au diable donc la frilosité et l’enfermement, et bougeons.

Cela ne sous-entend pas la nécessité de performance. Tant mieux si vous aimez suer et repousser vos limites, mais ce n’est pas nécessaire et en tout cas pas à la portée de tout le monde. Par contre, une promenade d’une demi-heure par jour (au grand air, s’entend) va déjà travailler sur beaucoup de choses : respiration, intestins, articulations… et mental. Très vite, une relaxation s’installe.

Ce « moto perpetuo » est également mental. Le mental ne peut être souple et agile si le corps ne l’est pas.

Le corps est la porte d’accès à tous les autres niveaux qui nous constituent : mental, émotionnel, spirituel, voire au-delà, si l’on en croit les théories des corps subtils. En travaillant sur le corps, on se sent plus grand, on repousse ses limites, on prend sa place.

Cela vaut aussi pour les personnes complètement bloquées suite à un accident, une maladie, une opération… Même dans son lit, il y a moyen de bouger l’une ou l’autre partie du corps, de remettre le mouvement, et de se voir, très vite, progresser.

2.      Remettez de la qualité dans votre vie

Un de mes anciens professeurs disait « le seul investissement qui rapporte vraiment, c’est d’investir dans sa vie ». C’est tout à fait vrai. On ne parle pas seulement d’investissement financier, mais de faire en sorte, à tous niveaux, que notre vie soit de qualité. Nous sommes confrontés en permanence à des choses non-qualitatives, en grande quantité. Il est dès lors difficile d’instaurer et de maintenir cette qualité de vie.

Une vie de meilleure qualité signifie une vie de moindres quantités : en faire moins, limiter ses activités, éviter de se disperser, placer le niveau pour soi-même en tout.

Et puisque nous sommes attentifs à l’alimentation, il va de soi que manger moins, mais que du meilleur, amène le mieux-être. On s’aperçoit d’ailleurs qu’on a besoin de moins de choses quand on ne prend que de bonnes choses. La frugalité procure de l’énergie, tandis que la saturation induit la lourdeur, l’assoupissement et … l’égoïsme, l’organisme étant exclusivement tourné vers lui-même et son processus de digestion. Jean Rofidal recommande ainsi d’avoir toujours un peu faim, car cela donne de l’énergie, éclaircit l’esprit et ouvre à l’autre.

3.      Pratiquez une discipline corporelle


L’offre est pléthorique. Que choisir ? Celle qui vous convient, en ce moment de votre vie. Je conseille toujours d’essayer plusieurs disciplines et de se concentrer ensuite sur celle qui convient le mieux. Peut-être pratiquerez-vous la même toute votre vie et peut-être pas. Ce n’est pas important. Deux choses sont importantes, et constituent la base du bien-être et de la bonne santé.

Cette discipline doit être corporelle, physique. Le Yoga, Le Qi Gong, le Tai Chi,  tous les arts martiaux, le Do In, le shiatsu, toutes les techniques de massage, la méditation, le Pilates … peuvent être pratiqués pour soi-même. Le jardinage, ou le travail au grand air, sont des activités très ancrantes et le contact avec la Terre est de toute façon bénéfique. Les activités artistiques, la peinture, la sculpture, la poterie, la musique sont en fait très physiques. Je connais un grand musicien qui met la posture correcte en toute première place, comme préalable à toute exécution musicale et avant le talent.

Une fois que vous avez trouvé votre Voie, l’essentiel est la régularité. Il n’est pas profitable de papillonner ou de faire du zapping. Les personnes qui viennent régulièrement en shiatsu me disent qu’elles se sentent bien. Il est certain que la régularité y est pour quelque chose. A chacun son rythme, mais il faut du rythme.

Quelques points-vitalité

Terminons par quelques points. Votre corps vous offre à tout moment, à portée de la main, des points bienfaisants. Vous pouvez les stimuler à vos moments perdus : en réunion, dans un embouteillage, dans votre canapé, le matin au réveil... Plusieurs sites ou livres vous montrent leur emplacement exact. N’ayez pas peur d’être à côté, cherchez et faites confiance à votre ressenti : appuyez là où cela vous fait du bien.

Il n’y a bien entendu rien de magique ou d’instantané là-dedans, comme quand on pousse sur l’interrupteur et on allume d’un coup la lumière. Une stimulation régulière « apprête » le point, qui s’ouvre alors d’autant plus facilement s’il est bloqué.

MC 8 -  Le « Laogong » - Le Palais du Labeur




Dans la vidéo, je montre sur Céline ce point situé au centre de la paume de la main, au bout du medius quand on fléchit les doigts. Il renforce le corps dans son activité et permet de récupérer rapidement.





 
ES36 -  « SANRI » - Trois Lieues


A 3 pouces au-dessous de la rotule, sur l’extérieur de la jambe. Il ravive le Yang et fortifie l’Estomac, il favorise donc une bonne assimilation de l’énergie acquise. Sanri agit en cas de fatigue et est un point tonifiant pour tout l’organisme. C’est un point fameux des marcheurs, qui se le stimulaient toutes les trois lieues pour retrouver des forces et alléger les jambes.



VC6 – « KIKAI » – Mer d’énergie





Sur le ventre, un pouce et demi sous le nombril. Kikai tonifie le Ki, ancre, recentre… C’est le point central. Kikai doit être ferme et le plexus solaire détendu. Quand la base est solide, le reste peut se détendre. Très souvent, on observe le contraire. 





VG 4 – « MEIMON » – Porte de la Vie



Sur le dos, au dessous de l’apophyse épineuse de la 2e vertèbre lombaire. C’est le grand point de l’énergie vitale, au niveau des Reins. On peut le stimuler en frottant doucement et souplement cette zone avec les mains, sur toute la ligne horizontale. On peut aussi  frotter les surrénales, situées plus haut dans le dos. Toujours garder le bas du dos au chaud !





R 1- « YUSEN » – Fontaine jaillissante

Sur la plante des pieds, dans le creux qui se forme quand on fléchit les orteils. Premier point des Reins (et seul point de shiatsu sur la plante des pieds), c’est la « prise de terre ». Du temps où nous marchions pieds nus, il était stimulé en permanence. Une pression bien profonde à cet endroit réveillera votre énergie vitale. Et, le plus possible, marchez pieds nus.







Quand vous pratiquez, pratiquez toujours les deux côtés gauche/droit.

On se surprend parfois à avoir envie de masser ou de presser telle ou telle zone du corps. Ne réfrénez surtout pas cette envie. Même si vous ne connaissez pas les points, votre corps vous indique ses besoins !

Bonne vitalité !


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