Courtes réflexions pour ne pas oublier le Shiatsu pendant l’été
SIX
Dans l’article précédent, je vous disais qu’une des origines lointaines du
Shiatsu réside dans les pratiques du Do In (Dao Yin) Ankyo chinois.
Notre pratique est l’exemple parfait de l’inclusivité à la Japonaise. Quand
quelque chose de nouveau arrive, on examine, on essaye. On garde si cela
marche, on oublie si cela ne marche pas. Plus pragmatique que cela, il n’y a
pas. Et dire qu’on se fait parfois regarder comme des illuminés !
En bon Japonais, il a revisité et revivifié les pratiques d’étirements, proposant d’étirer les méridiens en les ressentant dans son corps.
Ce n’est ni du Do In ni du Makko Hô, appellations employées à tort et à travers, mais du Keiraku Taisô, littéralement gymnastique des méridiens. L’essentiel, c’est de pratiquer, mais évitons de dire n’importe quoi quand même.
Ce qu’on ne sait pas non plus, c’est que le classique de l’Empereur Jaune ne mentionne guère que les pratiques d’acupuncture, mais qu’en fait, il vaut aussi pour le Do In Ankyo et donc, pour toutes les pratiques manuelles.
Ce n’est donc pas un manuel pour acupuncteurs, mais pour tous les praticiens orientaux de la santé.
Des concepts tels que YinYang, les 5 mouvements, les 5 organes , le Ki sont bel et bien le cadre de référence (lointain) dans lequel le Shiatsu est enraciné. Sauf quand on veut faire plus Occidental que les Occidentaux, ce qui s’explique historiquement et se voit encore de nos jours dans certaines écoles.
Pourquoi l’Empereur Jaune passe sous silence les pratiques manuelles… ce n’est pas clair. Sans doute était-il dès le départ plus prestigieux d’être médecin acupuncteur que praticien manuel. La Chine, très hiérarchisée, a toujours mis en avant les lettrés, les longues études, les examens d’Etat.
Mais si les mises en oeuvre sont différentes, la réflexion en amont est bien la même.
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