Courtes réflexions pour ne pas oublier le Shiatsu pendant l’été
TREIZE
Vos réactions sur cette série d’été me sont précieuses, car inspirantes.
Partons deux secondes sur une considération d’un enseignant tantrique (beaucoup d’affinités avec le Shiatsu, comme déjà évoqué dans le nr 11 de cette série).
Daniel Odier (dans ‘Désirs, Passions et Spiritualité) nous
dit : ‘Les Maîtres cachemiriens parlent de la prééminence du sens du
toucher. Un être humain recouvre naturellement son unité lorsqu’il est touché
profondément, càd lorsque le contact n’est plus une stratégie sexuelle. Lorsque
rien n’est voulu. Ce contact s’établit dans une sorte de grâce, car il rend à
celui qui est ainsi touché le sens de sa propre spatialité’.
Maître Kawada répondait presqu’invariablement à toutes les questions que nous posions, surtout les plus alambiquées : ‘mettez les mains’.
Tout part de là. Le geste premier. Le Teate qui remonte à la nuit des temps, puisque l’humain sait instinctivement mettre la main là où cela fait mal.
Les Japonais ont pour cela le mot « teate » 手当, littéralement « la main » et « frapper, s’approprier », dont M. Masunaga nous dit qu’il est ‘la forme première de toutes les thérapeutiques médicales’.
C’est là que nos clients nous disent : ‘vous avez mis la main exactement où cela fait mal. Comment saviez-vous ?’ Je ne savais pas, mes mains savent. Faire confiance à mes mains est la toute première étape.
S’il n’y a pas cet élan profond, antérieur à toute technique, toute réflexion, toute projection, toute imagination, tout cadre, toute attente, tout espoir, tout désir, il n’y a pas de Shiatsu.
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